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L'expédition des landes d'Etten

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L'expédition des landes d'Etten Empty L'expédition des landes d'Etten

Message  Fundrinn Sam 15 Mar - 16:06

Prélude :

Il y a de cela plusieurs semaines, un nain des monts du fer, Drar, se présenta au seigneur Higun des Gabilbaruk comme envoyé du régent du clan, Baldri. Outre le message de ce dernier, Drar informa également le jeune seigneur des soucis rencontrés par les nains sur la route de l’Est : en effet, le convoi avec lequel le messager faisait route avait été la proie des orcs. Les neveux du vieux Drar, Frari et Fingin, apportèrent plus d’informations à ce sujet.
Après l’attaque dans la Trouée des trolls, ils avaient pisté les orcs avec une partie des nains du convoi, déterminés à récupérer quelques biens de valeur. C’est ainsi qu’ils découvrirent que ce groupe de gobelins n’était qu’une partie d’un plus gros qui s’était installé à la frontière des landes d’Etten. La petite troupe naine captura une sentinelle et l’interrogea. Il s’avéra que cette troupe orque devait grossir encore, et partir vers le Nord pour rejoindre quelqu’un apparemment important. De plus, elle était dirigée par un certain Shûrkul.
Shûrkul… Un nom bien connu du seigneur Gabilbaruk, un nom entachant de sang l’histoire de ce clan. En effet, l’orc était connu pour avoir abattu les deux fils de Regun, le seigneur précédent, lors de la bataille des Cinq Armées. La seule possibilité de venger son père et son oncle était une raison suffisante pour le seigneur Higun de lancer une expédition dans les terres reculées du Nord-est de l’Eriador. L’argument avancé fut cependant que ce voyage servirait à en apprendre plus sur les intentions des orcs et leur nombre. En effet, la guerre de Kibilbizar était encore présente dans les cœurs des nains d’ered luin, et même s’ils pensaient la menace orque écartée, les nouvelles de regroupements dans le Nord leur paraissaient alarmantes. Même si peu se trompèrent sur les buts du noble Galibaruk, sa justification restait pertinente, aussi commença-t-on les préparatifs pour les landes d’Etten.

Fundrinn

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Message  Fundrinn Sam 15 Mar - 16:10

Silence sur les collines :

Quinze barbes quittèrent le palais de Thorïn pour la route de l’Est, en même temps qu’un convoi en partance pour les monts du fer. Higun tenant à assurer l’arrivée du convoi à bon port, il continua de l’escorter avec cinq autres nains vers l’Orient, quand les dix autres laissèrent la route pour bifurquer au Nord et rejoindre la zone où les orcs s’étaient rassemblés il y avait de cela près de deux mois déjà. Il fut convenu qu’ils tiendraient le seigneur au fait de leur progression par corbeau.
Dirigé par Fundrinn et guidé par Fingin, les dix nains s’enfoncèrent donc vers le septentrion. Après quelques jours de marches, ils parvinrent aux collines où était sis le camp gobelin. Les risques d’attaque étant particulièrement élevés, le groupe progressait avec prudence, nerveux du fait du silence pesant et scrutant les sommets des éminences rocheuses les surplombant. Ils trouvèrent finalement le camp encastré au fond d’un défilé, camp qu’ils constatèrent vide. A en juger par la mousse ayant envahi les fortifications de bois et l’absence de traces, les lieux étaient abandonnés depuis quelques temps déjà. Une fois regroupés hors des installations, les nains durent se rendre à l’évidence : leur mission était un échec. Ce camp était la seul piste dont ils disposaient pour trouver les orcs, et la piste ne menait plus nulle part. Sur une proposition de Balsi, les nains gagnèrent le faîte d’une colline dominant la route, dans l’espoir qu’une fois la nuit tombée ils apercevraient des feux au Nord. C’est sans grande motivation que Fundrinn organisa des tours de garde ; les nains étaient arrivés trop tard et n’auraient plus qu’à rejoindre le convoi du seigneur Higun le lendemain.

Le destin devait cependant sourire aux fils de Mahal, quoi que d’une façon étrange. En fin d’après-midi, une sentinelle revint vers la troupe : elle avait cru remarquer des mouvements près des gués, plus loin. Balsi identifia là une troupe en marche. De quoi était-elle composée ? Mystère, mais les nains ne comptaient pas se laisser prendre par une imprudence. Ils se cachèrent donc derrière les maigres couverts offerts par la colline, et attendirent, toutes armes dehors. Avant de se faire voir, la harde se fit entendre, mais sembla s’arrêter sur le chemin. Quelques secondes après, un orc monté sur warg fut visible, et les nains furent repérés. Ils se regroupèrent rapidement en cercle, laissant les poneys de bât au centre. Les orcs, qui étaient une vingtaine et semblaient avoir souffert d’un récent combat, semblaient hésiter à engager les hostilités. Puis un cavalier warg s’élança, suivi d’un autre, et de toute la horde.
Les nains se défendirent avec hargne, resserrant leurs rangs sous l’effet du nombre. Même si leur adversaire se montra assez peu combatif, le combat n’en fut pas moins violent et certains comme Fingin virent la mort de près. Finalement, l’arrivée dans leur dos de quatre guerriers hommes acheva de démoraliser les orcs qui s’enfuirent vers le Nord.  Alors que l’on vérifiait si l’état de chacun, Fundrinn et Irvald s’intéressèrent au mystérieux quatuor qui leur révéla traquer les orcs depuis quelques temps déjà. Comme ces hommes dirent aussi connaître quelque peu les territoires hostiles dans lesquels les nains allaient s’engager, Fundrinn négocia une entente : les quatre hommes, face au nombre d’orcs se trouvant dans les landes d’Etten, ne tiendraient pas longtemps en cas d’accrochage ; et de leur côté les nains gagneraient grandement à obtenir des guides. Les deux groupes poursuivant le même but, l’idée fut acceptée. C’est ainsi qu’hommes et nains repartirent sur la piste des gobelins qu’ils venaient de mettre en déroute, gobelins qui les mèneraient jusqu’à leur but.

Fundrinn

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Message  Fundrinn Mar 18 Mar - 22:48

La traque :


La nuit tombait quand hommes et nains se lancèrent à la poursuite des orcs. Ils durent cependant laisser Fingin en arrière avec deux autres nains pour le protéger, ainsi que les poneys. En effet, le jeune nain ressentait une vive douleur aux côtes après avoir dû supporter le poids d'un warg, et craignait que certaines soient fracturées. Les onze autres membres de la troupe agrandie par les hommes partirent vers le Nord, suivant la piste laissée par leur gibier. Le manque de luminosité ne rendit cependant pas la traque aisée, et ce n’est qu’au petit jour que les chasseurs retrouvèrent leur proie.
Au petit matin, la compagnie arriva en lisière d’un bois. Comme on craignait une embuscade, trois hommes furent envoyés en éclaireurs. En effet, même si les orcs pourchassés avaient été défaits et amoindris, rien n’excluait qu’ils tentent de se débarrasser de leurs poursuivants ; ou pire, qu’ils aient rejoint le gros de leurs forces pour les prévenir. Mais environ une heure plus tard, les éclaireurs dissipaient cette menace : les fuyards étaient regroupés sur une petite colline boisée, apparemment seuls. Cependant, il fallait faire vite pour les arrêter et les empêcher de prévenir leurs alliés, car ils semblaient sur leurs gardes et prêts au départ. Le groupe repartit donc, et quand la colline fut en vue Fundrinn et Atharadan, le chef des hommes, établirent donc un rapide plan : comme à onze les chances de pouvoir efficacement encercler l’éminence et stopper n’importe quel orc en fuite étaient faible, ils prirent le parti d’attirer les orcs dans un piège. Atharadan se proposa comme appât et amènerait les orcs vers une position définie où se tiendraient ses compagnons.
Nains et hommes se placèrent en silence, sans se faire repérer, puis le colosse s’avança, arme en main, vers la colline. Le piège fit son effet : l’homme parvint à faire descendre une partie des orcs et à les attirer vers les embusqués au prix d’une bonne accélération pour éviter de se faire prendre par des chevaucheurs de wargs. Les gobelins furent stoppés par la charge des nains et des hommes, qui, grâce à l’effet de surprise et à leur victoire de la veille, n’eurent aucun mal à mettre leurs adversaires en déroute. Deux cavaliers wargs parvinrent cependant à s’échapper, couverts des tirs par la végétation.

Après cette rapide escarmouche, les orcs vivants furent rassemblés et interrogés. La compagnie en tira des informations pour le moins troublantes : outre la localisation exacte de l’endroit où l’ennemi se rassemblait, elle apprit son nombre et son objectif. Les orcs se rassemblaient pour déferler sur l’Eriador, et ils étaient déjà au moins une centaine. Les hommes craignaient également que des gens d’un peuple mauvais, qu’ils nommèrent Angmarim, ne se joignent aux orcs : la proximité des rassemblements et du siège de ce peuple, couplé avec le fait qu’un chef plus haut encore que l’orc Shûrkul fut mentionné, les inquiétait. En effet, eux-mêmes avouèrent leur peuple, première cible de l’invasion qui se préparait, incapable de repousser une telle armée. De leur côté, les nains envoyèrent un corbeau pour informer le seigneur Higun de la situation, puis après une rapide concertation entre Irvald et Fundrinn, ils en envoyèrent un deuxième au régent Dwalïn.
Peu de paroles furent échangées ce soir-là, tous ruminant les sombres nouvelles apprises des orcs. Bientôt, ils verraient de leurs propres yeux l’étendue de la menace. Mais auraient-ils l’occasion d’en rapporter la teneur à leurs dirigeants ?

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Message  Fundrinn Jeu 27 Mar - 14:35

Les ruines des paluds :

Avec le soleil se leva la troupe. La nuit avait été calme, si les orcs fuyards avaient rejoints les leurs, ceux-ci n’avaient pas décidé de frapper. Ou bien n’en avaient-ils tout simplement pas eu encore le temps… Alors que les nains se préparaient au départ pour continuer vers le Nord, Atharadan prononça les mots fatidiques : « Nous ne sommes pas seuls. » A ces paroles, on se rassembla aussitôt en un point de la colline qui servit de campement, tandis que quelques duos exploraient les alentours à la recherche des intrus. S’il s’agissait des orcs, ils devaient être épuisés après une nuit de marche, car nul doute que s’ils en avaient eu l’occasion, c’est sous le couvert nocturne qu’ils auraient attaqué.
Mais l’intrus ne s’avéra pas de race gobeline : c’était une femme, apparemment du même groupe que celui des quatre hommes accompagnant les nains. Ces derniers ne surent pas ce qu’elle faisait seule dans les bois, ce qu’ils surent, c’est que cette Belnearen allait les accompagner aussi longtemps qu’ils côtoieraient les Hommes. Cette nouvelle souleva une vague de grommèlements mécontents : la femme allait ralentir le groupe, et on n’avait pas besoin d’un fardeau dans des terres pareilles. Seulement, refuser la femme revenait à se séparer des guides… qui continueraient néanmoins vers le Nord, séparés des nains, ce qui créerait sûrement un fiasco qui ne profiterait à personne sauf à l’ennemi commun. Accepter la femme fut donc nécessaire, même si cet ultimatum fut fort mal pris par les fils de Mahal. Ainsi, ceux-ci se fièrent à eux-mêmes pour pister les cavaliers wargs ayant fui la veille.
La piste les mena sur les bords d’un grand lac, au-delà duquel, selon les Hommes, s’étendaient les landes d’Etten. Même si l’aspect très dénudé du rivage ne plaisait à personne, force fut de constater que c’était la seule voie possible et que quitte à être repéré, autant que ce soit de jour. La troupe, après avoir refait ses réserves d’eau, commença donc à longer le lac en direction du Nord. L’étendue liquide étant vaste et la berge sinueuse, cela leur pris quelques heures avant d’arriver enfin en vue de la rive septentrionale. Une fois là, à l’abri de rochers et de quelques conifères providentiels, la troupe s’arrêta pour observer. La rive se surélevait au Nord, avec des rochers formant de parfaits abris. La zone idéale pour une embuscade, tout le monde fut d’accord là-dessus. C’était néanmoins le seul chemin. Après une discussion plus ou moins houleuse sur la meilleure façon de se rendre sur la rive Nord, une idée d’Atharadan fut adoptée : celle-ci consistait à construire des simulacres de radeaux chargés de buissons et de les conduire par le lac vers la rive, pour faire croire aux orcs, s’ils étaient bien là, que leurs poursuivants tentaient de franchir ce qu’il restait de distance par voie navigable. Rien n’indiquait que cela marcherait, mais c’était la seule alternative à une remontée directe sur la rive. Les dernières heures du jour furent passées à la confection des leurres ; et Belnearen perchée dans un sapin pour envoyer des branches repéra par la même occasion la présence de ruines juste au-delà du dénivelé, au Nord.

Une fois les appâts construits et le soir tombé, Atharadan retira son armure pour apporter les radeaux vers le Nord du lac et éviter que les quelques vagues ne les maintiennent sur la berge. Pendant ce temps, le reste du groupe guettait le moindre mouvement ennemi. Pendant de longues minutes, rien ne se passa… puis Fingin crut voir des ombres bouger sur la rive septentrionale. Bientôt, cette information fut corroborée par l’apparition d’une lumière se dirigeant vers la rive, permettant de discerner quelques orcs. Juste après, des points lumineux décrivaient une trajectoire courbe sous la voûte étoilée, pour retomber dans le lac : les orcs semblaient avoir mordu à l’hameçon et tiraient des flèches enflammées vers les radeaux. Nains et hommes se rassemblèrent donc et commencèrent à courir le long de la berge, proches de la paroi, tâchant de rester discrets. Ils parvinrent à gagner les hauteurs rocailleuses de la rive Nord sans encombre. Celles-ci ne constituaient effectivement qu’une brève élévation de terrain, derrière laquelle s’étendaient des marais et quelques ruines apparemment silencieuses et vides. Le groupe n’eut pas le temps d’analyser plus avant la situation que plusieurs, nains comme hommes, entendirent des bruits se rapprochant. Fingin identifia là les bruits de quelques orcs en marche, moins d’une dizaine. Mais avant même qu’une décision ne soit prise quant à la marche à suivre, on entendit ces orcs charger et un combat s’engager en bas. Tous se dirigèrent aussitôt sur la rive, pour découvrir Atharadan aux prises avec les gobelins.
Fatigué par la nage, engourdit par le froid, l’homme peinait à contenir ses adversaires et reçu plusieurs coups avant que les cinq orcs furent abattus ou ne se jettent de la hauteur sur laquelle leur proie s’était retranchée. Dans le même temps, Fundrinn et Irvald allèrent s’occuper de deux orcs restés en retrait, mais ceux-ci se défendirent avec acharnement et Irvald fut grièvement blessé à l’épaule. Le combat se généralisa, car une dizaine d’orcs arrivaient des ruines. Cependant, ils n’avaient pour traverser les tourbières qu’un seul bac sur lequel ils ne pouvaient monter à plus de trois. Les nains et les hommes se placèrent donc sur les hauteurs, près à les accueillir, pendant que leurs quelques tireurs, toujours sur l’éminence rocailleuse, prenants les gobelins débarquant pour cibles. Trois orcs cependant contournèrent ce barrage pour passer par le chemin tenu par le seul Fundrinn, Irvald ayant été mis hors de combat. Il s’en fallu de peu pour que le manchot subisse le même sort, car seul contre trois, il ne tint pas : son écu brisé et mis à terre, il ne dû son salut qu’à Balsi qui tua l’orc se dressant au-dessus du Gabilbaruk d’un habile lancer de hache, tandis que Borfur en engageait un autre. Au final, sur tous les fronts, la dispersion des orcs permis de l’emporter. Ceux qui le pouvaient les poursuivirent et il sembla qu’aucun ennemi ne réchappa du combat.
Cependant, si la compagnie ne déplorait aucune perte, beaucoup étaient blessés, et certains, comme Irvald ou Atharadan, l’étaient trop gravement pour permettre de continuer la progression. Il fut donc décidé de prendre quelques jours de repos dans les ruines des paluds, si la zone s’avérait sûre. Mais même dans ce cas de figure, Fundrinn n’envisageait pas de rester au même endroit plus d’une semaine : l’ennemi était trop proche pour que l’on puisse se permettre de rester statique, et si les orcs entretenaient des liaisons pour informer leurs chefs de la situation, le manque de rapports alerterait les orcs. Enfin, la compagnie devait tirer le maximum de bénéfices du fait que l’ennemi ne savait pour l’instant pas où étaient les nains et les hommes.

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Message  Fundrinn Sam 5 Avr - 16:36

Les mauvais hommes :

Après avoir pris quelques maigres jours de repos dans la crainte constante de subir une attaque, nains et hommes durent repartir pour le Nord et leur objectif, car s’attarder davantage pourrait devenir dangereux. Deux voies s’offraient à eux, une route à l’Ouest, sûrement plus aisément empruntable et rapide, mais aussi plus à découvert ; et une route à l’Est, passant par des bois et des collines, plus discrète, mais aussi plus propice aux embuscades. C’est cependant cette route que la compagnie emprunta, car on préféra privilégier la discrétion ; de plus l’approvisionnement serait peut-être plus aisé dans les bois. Ils remontèrent la route pendant près de deux jours. Le temps vint à se gâter, et bientôt une pluie battante s’abattit sur nains et hommes, qui progressaient sans croiser le moindre signe de l’ennemi. Mais finalement, une autre présence que celle de la petite troupe se manifesta.
Le premier signe fut repéré par Atharadan, qui distingua de faibles lueurs au Nord-est, vers les sinistres monts d’Angmar dont l’ombre se faisant plus grandes jour après jour. Bientôt, l’information se confirma : une troupe d’une vingtaine d’individus, dont certains montés, progressait vers le Sud-sud-ouest. Selon les hommes, cette troupe n’était pas constituée d’orcs : les montures ne semblaient pas être des wargs, et le peu que l’on pouvait voir de leur équipement paraissait de trop bonne qualité. Atharadan craignit qu’il ne s’agisse là d’Angmarim, un peuple humain ennemi du sien et s’alliant parfois avec les orcs. Afin d’en apprendre plus sur ce groupe et de peut-être le suivre jusqu’aux orcs, Gurandalin et l’un des hommes furent envoyés en éclaireurs, tandis que le reste de la compagnie se cachait.
De longues minutes passèrent… La troupe d’inconnus venait de disparaître derrière une colline. Soudain, une clameur retentit, et l’on vit Gurandalin revenir seul en courant, cinq cavaliers sur ses talons. A pied, le nain fut rapidement rattrapé et encerclé, bien avant d’avoir pu rejoindre ses compagnons. Rapidement, le reste des hommes, à pieds, était sur la colline, surplombant la scène. Il n’était pas question pour les nains d’abandonner l’un des leurs, aussi se rendirent-ils vers les cavaliers, en contournant par l’Est. Atharadan et sa troupe firent de même, en passant par l’Ouest.
Ce fut l’homme qui atteint en premier les cavaliers, qui leur firent face, car les nains firent un mouvement plus large de façon à se mettre dans le dos de ceux-ci. La présence d’Atharadan sembla grandement troubler le chef de ce qui se révélait être un ennemi, ce qui permit à Gurandalin de rejoindre ses alliés. Les cavaliers le laissèrent faire, apparemment sa position leur importait peu. Les nains ne surent que peu de choses de l’échange que se firent les deux chefs des Hommes. Toujours est-il qu’à l’issu de cet échange, un combat s’engagea.

Celui-ci ne dura que quelques minutes, mais il fut d’une violence inouïe. Tout commença par la charge des cinq cavaliers sur le groupe d’Atharadan situa juste devant eux. Ce dernier parvint à loger sa lame entre deux plaques d’armure du cheval du chef ennemi, le faisant chuter. Dans le même temps, les nains chargeaient pour porter secours à leurs alliés, faisant fi des flèches que les Angmarims restés en hauteur lâchaient sur eux. Quand les fils de Mahal gagnèrent quelques secondes plus tard la mêlée, ils empêchèrent définitivement le repli ordonné des cavaliers, qui avaient échoué à récupérer leur chef à terre pour fuir derrière leurs ligne de guerriers à pieds.
Alors que les cavaliers étaient enlisés dans la mêlée, submergeaient par le nombre, Atharadan se frayait un chemin vers le chef ennemi, toujours au sol. Alors qu’il allait lui planter sa lame dans la gorge, l’Angmarim attrapa la hampe de l’arme, luttant pour maintenir le fer. Mais sa position ne lui permettant pas de tenir, il lâcha prise tout en roulant sur le côté. Alors qu’il appelait ses troupes à l’aide, les guerriers à pieds encore sur la colline avaient chargé les nains, qui eurent le temps de former une ligne et de réceptionner la charge. Cependant, leur flanc gauche, sur lequel l’ennemi insistait le plus durement, fut bientôt en difficulté, et la ligne s’incurva, laissant le passage libre pour les Angmarims jusqu’à leur chef, lequel ferraillait toujours contre Atharadan. Afin que les duellistes restent coupés de toute intervention de l’ennemi, ce furent les compagnons d’Atharadan qui tentèrent de combler la brèche. Mais que ce soit du côté des hommes ou des nains, nul ne tiendrait longtemps face à un ennemi supérieur en nombre et mieux protégé. Déjà, les nains formaient un ultime carré qui commençait à se morceler…
Dans le même temps, Atharadan et le chef ennemi continuaient leur ballet de lames, jusqu’à ce que l’Angmarim ne se fasse désarmer d’un vif coup de la double lame de son adversaire. Celui-ci fit dès lors pleuvoir les coups sur son ennemi, avant de l’empoigner à la gorge. De brèves paroles furent échangées entre les combattants, avant que le vainqueur ne plante sa dague dans le cœur du vaincu. Puis Atharadan clama : « Ainsi fini Ulvart ! Ulvart le fourbe, Ulvart le fol qui cru un jour pouvoir s'en prendre à l'Arnor et à son peuple ! Voyez ce qu'il advient de lui ! Fuyez si vous ne voulez connaitre le même sort ! » avant de rejeter le corps inerte de son ennemi vers les hommes de ce dernier.
En voyant leur chef morts, les Angmarims rompirent l’assaut, hésitants. En face, on profita de ce bref répit. Mais alors que la bataille semblait prête à reprendre, l’un des mauvais hommes s’avança vers Atharadan et lui proposa de mettre fin aux hostilités, que chacun prenne ses morts et panse ses blessures. Cela n’était pas un dépôt des armes, car les Angmarims avaient grandement les moyens d’en finir, seulement, celui qui semblait le nouveau chef ne voulait pas « se contenter de miettes ». Le combat n’était donc que partie remise entre les deux peuples d’hommes ennemis. N’étant pas en position de négocier, Atharadan accepta, cédant également le corps du chef angmarim, intact. Puis les belligérants se séparèrent.

Les nains déplorèrent quatre morts, les hommes deux. Parmi les survivants, tous avaient reçu des coups, plus ou moins graves. La compagnie entière était réduite à neuf individus, mais Fundrinn voulait poursuivre ce pourquoi les nains étaient ici, et les hommes décidèrent de rester avec eux. Les fils de Mahal dressèrent un bûcher funéraire pour leurs camarades tombés au combat, afin de les préserver des charognards. Puis la troupe repartit vers l’Ouest, dans la direction vers laquelle les Angmarims allaient avant les combats.
Il devenait évident que cette mission pouvait être compromise à chaque instant, la troupe ayant souffert à chaque accrochage. En  ce qui le concernait, Fundrinn ne pensait pas qu’il reverrait autre terre que ces mornes étendues hantées d’orcs et de mauvais hommes. Mais les nains étaient ici pour un but précis, et celui-ci n’avait pas encore été atteint.

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Message  Fundrinn Jeu 10 Avr - 12:49

Ailes noires, noirs présages :

Les monts d’Angmar… Une terre inhospitalière, stérile, désolée… Une terre corrompue. La compagnie ne faisait que longer les contreforts du versant Sud la chaîne, mais l’aura malsaine des lieux était suffisamment présente. Et l’ennemi aussi… Sans qu’ils l’aient vu de près, nains et hommes sentaient que les orcs étaient proches. Après une journée et demi de marche vers l’Ouest, ils avaient distingué des feux loin au Sud, dans la lande, mais également dans les hauteurs avoisinantes un peu plus au Nord de leur position. Le lendemain, ils atteindraient leur but… le lendemain ils verraient l’ampleur de la menace pesant sur Eriador.
Mais le destin en voulu autrement, car ce sont les hommes et les nains qui furent repérés les premiers. En effet, alors qu’au petit jour ils se préparaient à reprendre la route, de sinistres croassements se firent entendre. Atharadan remarqua alors deux sombres oiseaux au plumage de jais et les identifia comme étant des crébains, volatiles intelligents pouvant servir d’espions. On décida d’abattre les oiseaux avant qu’ils ne puissent rapporter quoi que ce soit à leur maître éventuel. Cependant, de sombres puissances devaient être à l’œuvre car aucun tir n’atteignit les créatures. L’une d’elle s’envola vers le Nord, l’autre ne fit que revenir en croassant, comme pour narguer le groupe. Celui-ci devait vite prendre une décision : continuer leur mission avec le risque d’avoir été découverts, ou bien se contenter des informations déjà obtenues et retourner avertir les leurs. Malgré l’amertume d’avoir presque traversé toutes ces épreuves pour rien, les souvenirs du dernier combat résonnait comme un tocsin pour tous : s’ils restaient, ils ne reviendraient pas. Le choix fut donc fait de quitter ces terres… s’ils le pouvaient. Revenir sur leurs pas semblaient impossible du fait des Angmarims qui pouvaient toujours être sur le chemin, la voie du Sud semblait surveillée, le Nord ne ferait que les éloigner et c’était là que se trouvait apparemment l’ennemi… il ne restait que l’Ouest dans l’immédiat, en espérant que la route fut dégagée. Une route, ils en trouvèrent bientôt une rejoignant la lande qu’ils se mirent à suivre. Cela le rendait plus aisément repérables, mais les brandes que la sente traversait n’offraient de toute manière aucun abri.
A peine la route fut-elle atteinte qu’au Nord, un cor de chasse retentit, suivit de hurlements de loups. Les sons étaient proches, trop proches… Tétanisés sur le coup, hommes et nains reprirent la route en pressant l’allure, à ce simple mot, le seul qui vient dans ce genre de circonstances : courrez. Et ils coururent, ils coururent vite et sur une longue distance compte tenu de leur fatigue. Malgré cela, les bruits de la chasse se rapprochaient. Quand la compagnie arriva à un carrefour, elle bifurqua sur l’injonction de Fundrinn vers l’Ouest, car vers le Sud se dressait la colline solitaire où des feux avaient été aperçus. Alors que les fuyards arrivaient en vu d’un pont, les cavaliers wargs, désormais bien visibles, lâchaient quelques traits qui ne firent aucune victime, la distance étant encore un peu trop grande. L’un des poneys, paniqué, parvint à se libérer du nain qui le conduisait et s’enfuit. L’autre s’effondra à la deuxième volée de flèches, qui par miracle ne fit aucun dégât sérieux chez la compagnie. Cependant, alors que celle-ci atteignait le pont, dont les fondations étaient de pierre mais la passerelle de bois, un projectile explosa en travers de la voie. Juste après, le pont s’embrasait. Ce feu brûla aussi bien le pont que les espoirs des nains en tête, qui se stoppèrent aussitôt. Mais ce ne fut pas le cas d’Atharadan, qui s’élança à travers les flammes, sa vitesse le préservant du feu, exception faite de sa cape qui s’embrasa. Fundrinn, encore en arrière, cria aux nains de traverser la barrière enflammée, et c’est ce qu’ils firent. Tous passèrent, à l’exception d’un des hommes qui plongea en hurlant des les flots et continua malgré cela de brûler. Quant aux orcs, ils se retrouvèrent pris à leur propre piège : le pont s’était effondré, dévoré par les flammes, mais leurs proies étaient de l’autre côté. Ils n’abandonnèrent pas tout pour autant et tirèrent une dernière salve sur la compagnie, et Fundrinn fut touché au flanc. La compagnie se mit à couvert derrière des rochers, et entreprit de se compter. C’est là que l’on remarqua, outre l’absence de l’homme mort, celle de Gurandalin.
Ce dernier n’avait pas eu le temps d’atteindre la rive que le pont s’étant effondré sous ses pieds. S’étant d’abord agrippé aux fondations de l’édifice pour échapper au courant, il tenta de s’éloigner d’un orc ayant subi le même sort, mais il fut alors emporté par le torrent. Il dut abandonner plusieurs choses pour ne pas rejoindre le fond de la rivière, notamment son arbalète. Mais il parvient à se hisser sur des rochers, où la compagnie le repéra. Les orcs étant alors partis, on s’attela au secours de Gurandalin. Irvald prit une corde qu’il lesta d’un rocher, et Atharadan l’envoya au nain pour le tracter ensuite jusqu’à la berge.
Dans l’immédiat, le danger était écarté : une rivière séparait la petite troupe, désormais réduite à huit membres, des orcs. Mais les crébains vinrent leur rappeler qu’ils étaient surveillés… Il n’y avait pas de temps à perdre, il fallait trouver la voie à emprunter. La route poursuivait vers l’Ouest, pour obliquer ensuite vers le Sud. C’était une voie apparemment rapide, mais prévisible. Au Nord descendait des montagnes un brouillard qui s’enfonçait petit à petit dans les vallées, brouillard pouvant peut-être permettre de perdre des poursuivants si l’on ne s’égarait pas soi-même. Mais Atharadan fut catégorique : cette brume lui semblait maléfique et il ne voulait pas la traverser. Le risque de se perdre à l’intérieur et de s’éloigner du Sud étant trop important, la décision fut rapidement prise de suivre la route. La compagnie s’arrêta assez vite pour faire l’inventaire de ses pertes en matériel et soigner les quelques blessures. En effet, personne n’oubliait qu’ils étaient au beau milieu d’une terre hostile, avec de sombres espions ailés pour rapporter leurs mouvements. Leur périple était loin d’être terminé.

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Message  Fundrinn Sam 12 Avr - 17:37

Fuite vers le Sud :

Dans les ombres de la nuit se mêlent celles des doutes, les bruits nocturnes réveillent les craintes les plus enfouies… La nuit n’apporte qu’un maigre repos pour les proies. C’est ainsi que lorsque les derniers lambeaux de l’expédition reprirent leur marche après une halte sous la voûte étoilée, ils étaient presque aussi las que la veille. Mais il fallait poursuivre, ne pas laisser se réduire l’avance prise sur les orcs avec la destruction du pont. Cependant, avoir laissé une troupe gobeline de l’autre côté de la rivière ne voulait en aucun cas dire qu’il n’y en avait pas sur cette rive-ci, c’est pourquoi Atharadan et Belnearen progressaient en éclaireurs.
Quelques maigres heures à peine après que la compagnie se soit mise en route, les deux humains revinrent, porteurs d’une mauvaise nouvelle : une dizaine d’orcs patrouillaient sur la route, en provenance du Sud-ouest. Si les nains restaient sur la route, ils rentreraient fatalement en confrontation avec l’ennemi. Or, un combat de ce type ne serait clairement pas à leur avantage ; la décision fut donc rapidement prise de quitter la route pour la suivre de loin, si on le pouvait. Il y avait une zone rocailleuse en contrebas de la route, le long de la rivière, le groupe se dirigea donc par là. Malheureusement, assez rapidement ils durent se résoudre à progresser à découvert. Les deux humains repartir devant pour s’assurer que la voie était libre. Une fois la sécurité du passage assurée, les nains traversèrent en hâte l’espace les séparant d’une colline fortement escarpée, point à partir duquel il leur faudrait nécessairement remonter vers la route. Belnearen les rejoignit à ce moment là pour les informer que la troupe orque était sur le chemin, au dessus. Mais avant que les nains ne puissent lui demander quoi que ce soit sur la marche à suivre, la femme remontait rejoindre Atharadan. Les fils de Mahal prirent donc l’initiative d’avancer, car leur position n’était absolument pas appropriée : plaqués contre la pente rocheuse au bord de l’eau, ils finiraient rapidement dans le torrent s’ils étaient repérés, or leur couverture était médiocre. Aussi commencèrent-ils l’ascension, plaqués contre la paroi. Mais alors qu’ils arrivaient en haut de la pente et tournaient sur la gauche pour éviter la route, ils virent trois gobelins. Aussitôt, les six nains s’aplatissaient au sol, mais il était trop tard. Alors qu’ils se relevaient et couraient vers les ruines sur une terrasse de l’éminence qu’ils venaient de gravir, un orc sonnait du cor.

Retranchés en haut d’un palier de pierre avec pour seul accès un escalier, les nains attendirent l’ennemi. Il eut sûrement été plus sage de fuir plutôt que de combattre, mais cela revenait à perdre les deux humains, et cela, il n’en était pas question : nul compagnon, même non nain, ne serait abandonné. Alors que les orcs, déjà près d’une dizaine maintenant, descendaient du haut de la colline vers les ruines, Fundrinn et Gurandalin se plaçaient en haut des marches, tandis que Fingin abattait un premier gobelin d’une flèche dans le crâne. Irvald repéra le trajet suivi par la route, qui passait juste à l’Ouest des ruines, vers le Sud ; Balsi préparait ses haches de jet et Kveir tentait de repérer les Hommes, sans succès. Gurandalin remarqua qu’un vieux brasero rouillé se trouvait juste au-dessus des escaliers, aussi irvald le renversa-t-il sur les orcs quand ceux-ci arrivèrent. Mais si cela ralentit quelque peu l’assaillant dans sa charge, il n’y eu guère de dégâts. La seconde suivante, l’ennemi reprenait sa charge. Puis ce fut le choc.
Les attaquants comme les défenseurs se battaient avec une férocité hargneuse, mais les premiers prenaient très lentement l’ascendant sur Fundrinn et Gurandalin qui tenaient l’escalier. Irvald, remarquant qu’en bas l’orc au cor allait de nouveau souffler dans son instrument pour rameuter ses immondes compagnons, sauta du haut des ruines. L’orc tomba recula et tomba au sol en trébuchant, mais Irvald n’eut pas le temps de presser son avantage qu’un autre gobelin l’attaquait. En haut, Fundrinn fut poussé par son adversaire en bas du pallier et tomba lourdement au sol. Balsi et Kveir prirent sa place pour éviter à Gurandalin d’être attaqué de flanc, tandis que le vétéran était chargé avant même d’avoir pu se relever. Il lutta quelques temps au sol avant d’avoir l’occasion de se remettre sur ses jambes et de terrasser son ennemi. Pendant ce temps, Irvald faisait face à deux orcs en bas, seul. Il parvint à se pourfendre celui au cor, mais l’autre fit preuve de plus de résistance. En haut, Gurandalin abattit deux gobelins avant d’être précipité en bas des marches suite à la fourberie d’un de ses adversaires. Cependant, grâce à Fingin qui le prévint à temps, il évita l’assaut de deux orcs redescendant vers lui. Alors que Kveir recevait un coup de hache dans le flanc, Balsi et Fingin tentaient de repousser les derniers orcs tentant de déloger les nains du haut des ruines. Cinq autres rats des montagnes se hâtaient de rejoindre le théâtre des combats, et toujours aucun signe des éclaireurs.
Avant que les nouveaux ennemis n’atteignent les ruines, Irvald avait blessé à la jambe son adversaire, pour ensuite lui planter sa lame en travers du corps. Aveuglé par la colère, il chargeait déjà les nouveaux arrivants. Mais Gurandalin ne le suivit pas tout de suite, car lui remonter pour abattre les derniers orcs ferraillant contre Fingin et Balsi. Le temps qu’il redescende avec le lanceur de haches, Irvald était déjà encerclé par trois adversaires, et les deux autres allèrent à la rencontre des deux nains pour les intercepter. De son côté, Fundrinn venait de se débarrasser de l’orc l’ayant attaqué tandis qu’il était au sol, et il chargea un autre ennemi armé d’un marteau, le seul entre lui et ceux assaillant Irvald, qui recevait un coup à la cuisse. Mais l’orc au marteau fut plus fort que le nain au poing d’acier. En deux puissants coups qui enfoncèrent le plastron du Gabilbaruk, l’orc le mit à terre. Fundrinn ne dû son salut qu’à Fingin, qui blessa le guerrier ennemi d’une flèche à l’épaule alors que le coup de grâce allait être porté. Mais avant d’aller se mettre à couvert, l’orc porta un nouveau coup à l’épaule gauche de Fundrinn, qui hurla de douleur en sentant un craquement dans son membre.
Dans le même temps, Gurandalin et Balsi parvenaient à rejoindre Irvald, forçant les cinq orcs à reculer. Mais très vite, les trois nains furent forcés de se resserrer, les gobelins profitant de leur nombre pour encercler les nains. Mais Irvald parvint à rompre l’encerclement, donnant à ses deux compagnons le temps d’agir. Au même moment revenaient Atharadan et Belnearen, leurs lames déjà poisseuses de sang orc, et ils tombèrent dans le dos des derniers présents. Les gobelins prirent la fuite et furent abattus dans leur course.

Alors que Balsi et les humains discutaient de la marche à suivre, Gurandalin courrait rejoindre Fingin qui appelait à l’aide pour traiter la blessure de Kveir. Irvald, pour sa part, rejoignit Fundrinn, toujours au sol. Il aida l’estropié à se retirer son armure bosselée qui l’empêchait de respirer convenablement. Le vétéran pensait avoir, en plus de l’épaule brisée, quelques côtes cassées. Cependant, il en était un qui avait reçu pire lot durant la bataille : Kveir n’avait pas survécu à sa blessure. On brûla son corps, comme ceux de ses compagnons trépassés quelques jours auparavant et l’on traita rapidement les blessures avec les moyens à disposition. Suite à cela, les survivants rejoignirent la route et la suivirent vers le Sud, dans l’affliction et le désespoir. Aucun ne pensait revoir ses montagnes, tous périraient dans ces terres désolées, l’un après l’autre.
En chemin, la compagnie rencontra huit hommes, apparemment du même groupe qu’Atharadan. Ils révélèrent que la voie du Sud était libre, mais qu’une troupe d’orcs montés était non loin au Nord. Sûrement seraient-ils attirés par le bûcher funéraire et de là remonteraient la piste. Mais peu importait, car les crébains semblaient toujours suivre la compagnie. Celle-ci reprit sa route vers le Sud, jusqu’à arriver dans les ruines d’un village de l’autre côté d’un pont de pierre enjambant un ravin. Nains et hommes se reposèrent ici. Ils purent entendre le hurlement des loups non loin, dans la nuit. Ils n’iraient pas loin sans avoir à nouveau à se battre.

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Message  Fundrinn Dim 13 Avr - 18:01

« Là où le warg hurle, là aussi l’orc rôde » disait un vieux dicton partagé par bien des peuples du Nord. Or les hurlements des wargs s’étaient rapprochés, cette nuit. Les chasseurs se rapprochaient. Alors que nains et hommes s’étaient arrêtés dans le village abandonné au-delà du ravin, peu nombreux étaient ceux à trouver du repos. Si ce n’était le lendemain, les orcs seraient sur eux le surlendemain, car l’allure de la compagnie était trop lente.
Fundrinn fit part de son choix de rester dans ces lieux pour tenter de ralentir l’ennemi. Comme il l’expliqua aux nains, ses blessures faisaient de lui un fardeau quand la nécessité dictait de presser l’allure, autant qu’il serve à quelque chose et essaie de ralentir leurs poursuivants, tout en permettant aux autres d’aller plus vite. Evidemment, cette décision souleva une vague de protestation, personne ne voulant abandonner un compagnon à la mort. Gurandalin en particulier continuait à croire qu’il y avait moyen que tous en réchappent. Mais pour le nain manchot, la chose était claire : si les nains continuaient tous à ce rythme, alors tous mourraient ; tandis qu’en restant dans la zone la plus défendable de la route pour ralentir les gobelins il pourrait donner une chance aux autres s’atteindre des terres habitées. Force fut de constater que le vétéran avait raison, mais si sacrifice il devait y avoir, il ne serait pas le seul. Irvald, également blessé, déclara rester également, sa jambe l’empêchant d’avancer rapidement. Gurandalin ne voulu pas plus abandonner les deux nains, ainsi qu’il l’annonça il avait abattu cinq orcs sur la patrouille croisée l’autre jour : s’il y avait bien un nain qui pourrait ralentir les gobelins, c’était lui. Quant à Fingin et Balsi, ils furent chargés de rapporter ce qu’ils avaient vu aux seigneurs d’ered luin. Fundrinn leur demanda aussi de demander pardon pour lui à son seigneur, Higun, pour tous ses échecs. Ainsi les nains se séparèrent-ils, chacun se souhaitant bonne chance ; rendez-vous fut donné dans les cavernes de l’Attente. Nulle larme ne fut versée par les fils de Mahal : chacun faisait son devoir et pleurer ne changerait guère la situation.
Gurandalin prévint les Hommes de la décision qui venait d’être prise et leur demanda de l’aide pour encombrer le pont de débris. Après tout, la résistance des nains leur serait utile à eux aussi. Mais ils rétorquèrent que si tel était le choix des nains, alors eux aussi resteraient : leur intérêt à pouvoir prévenir leur peuple du danger au Nord était égal à celui des nains, sinon supérieur, et laisser un si petit nombre de braves, blessés et fatigués, couvrir leur retraite paraissait l’acte du dernier des lâches. Ils désignèrent donc l’un des leurs pour partir vers le Sud et les neuf autres restèrent. Gurandalin, avec l’aide des hommes, entassa des débris sur le pont, érigeant un simulacre de barrière. Puis l’heure fut à l’attente de la confrontation finale.

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Message  Fundrinn Lun 14 Avr - 14:06

Des feux dans la nuit :

« Ils ne tarderont pas. » Derrière cette simple phrase, prononcée aussi bien par les trois nains que les neuf hommes, se cachait à la fois la pointe d’anxiété et la détermination marchant ensemble avant chaque bataille, mêlés d’un certain fatalisme. On ignorait combien seraient exactement les orcs, mais les chances de les arrêter à douze paraissaient plus que minces. En ce début de soirée, l’espoir de passer la nuit décroissait en même temps que la luminosité alors que la menace, personnifiée par le hurlement des loups, ne cessait de se faire plus proche. Des feux furent allumés à la sortie du pont, afin d’apporter aux défenseurs une once de lumière et d’espérance. Puis vint le moment fatidique : des formes sombres venait d’être vues de l’autre côté du pont. Aussitôt, les défenseurs se rassemblèrent derrière leur barricade de fortune, une défense faisant environ la taille d’un homme. Trois archers grimpèrent sur les débris de façon à pouvoir voir et tirer tout en restant protégés par la barrière. Il y eut un instant de silence, chacun scrutant l’obscurité. Puis le calme trompeur fut brisé par une puissante sonnerie de cor, immédiatement suivie du hurlement des wargs chargeant sur le pont. La bataille commençait.

Tandis que près d’une dizaine de loups géants, montés par des orcs, s’élançaient sur le pont de pierre, les archers bandèrent leurs arcs. Ils attendirent que l’ennemi soit assez proche pour qu’ils puissent être sûrs de ne pas tirer inutilement dans le noir, puis lâchèrent leurs traits. Si un grognement se fit entendre, il n’y eu pas d’autre réaction notable. Mais les orcs se rendaient compte avec un cri de frustration et de rage qu’une barricade avait été dressée sur le pont. Certains firent ralentir leurs montures, mais trois autres les faisaient au contraire accélérer. Mais même avec cela, ils n’eurent pas assez de vitesse pour sauter et passer la barrière, qu’ils percutèrent violemment avant d’être accueillis par les lames des hommes. Les gobelins qui le purent firent demi-tour, rejoignant ceux restés en retrait, et tous repartirent vers le Nord. Mais chez les défenseurs, personne ne se faisait d’illusion. La barricade ne leur avait accordé qu’un bref répit, un minuscule délai avant que les assaillants n’adaptent leur attaque pour la passer. Certains espéraient que l’ennemi doive démonter pour escalader l’obstacle, mais les souhaits se réalisaient rarement au combat.
Quelques minutes plus tard, de nouveau bruit de martèlement de pattes se firent entendre sur le pont, mais il ne semblait n’y avoir qu’un seul chevaucheur de loup. Celui-ci s’arrêta à quelques distances de la barrière et se tint là. Les archers hésitèrent à tirer sur une cible seule, préférant réserver leurs flèches à meilleur usage. Mais Atharadan, craignant une fourberie orque, s’avança jusqu’à la barricade. Plissant les yeux, l’homme se rendit compte que le cavalier faisant tournoyer quelque chose… « Attention ! Il va lancer quelque chose ! Archers, tirez ! » cria-t-il. Parmi les trois tirs, un seul toucha la cible. Mais ce fut suffisant pour que le projectile s’écrase quelques mètres avant les défenses, libérant un torrent de flammes au point d’impact. Heureusement, le feu maléfique, qui brûla un temps de lui-même sur les pierres, ne fit aucun dégât. Ainsi que l’avait redouté Atharadan, les orcs avaient avec eux les mêmes diableries qu’employées l’autre jour sur le pont, le fameux feu-dragon, ainsi que l’appelait les nains. Il ne faisait aucun doute qu’avec cet artifice, les orcs espéraient détruire la barrière de poutres et autres débris.
Un court répit fut offert aux défenseurs, les gobelins préparant certainement une nouvelle stratégie. Bientôt, un nouveau cavalier solitaire apparut sur le pont, chargeant à pleine vitesse en hurlant tel un dément. Les archers libérèrent leurs flèches, mais cela ne suffit pas à arrêter le warg. Tous les défenseurs reculèrent en hâte alors que le loup s’écrasait avec l’orc le chevauchant sur la barricade ; un vif éclair jaillit alors que celle-ci s’embrasait. Les défenseurs reformèrent une ligne à bonne distance, tandis que les autres chevaucheurs de wargs chargeaient.  Deux seulement osèrent finalement passer le mur de flammes, pour s’effondrer en hurlant, consumés par leurs propres maléfices. Les autres se replièrent, et attendirent que le brasier ne soit apaisé. Une fois le feu assez diminué et la barricade totalement en ruines, ils revinrent à la charge, à huit. Ils dispersèrent la ligne des défenseurs, la plupart s’écartant sur leur passage pour les prendre alors qu’ils perdaient en vitesse. Cependant, Fundrinn et Gurandalin n’eurent pas cette opportunité, et tout deux furent renversés. De son côté, Atharadan logeait une extrémité de sa double-lame dans la gorge d’un warg et faisait face au cavalier démonté, mais celui-ci prit le dessus et mit l’homme à terre, ce dernier dû lutter longtemps au sol avant d’en finir avec l’orc, celui-ci ne cessant d’attaquer. Fundrinn pourfendit le loup se dressant au-dessus de lui d’un coup d’estoc dans le poitrail, et Irvald abattit le cavalier avant qu’il ne puisse se relever. Mais alors que les deux nains allaient porter secours à Gurandalin, une autre créature montée vint leur barrer la route. Irvald attaqua, laissant au manchot l’occasion de passer et de protéger Gurandalin qui se relevait après avoir fait reculé le warg d’un coup de dague dans le flanc. Cependant, la bête revint à la charge et les rôles furent inversés, ce fut à Gurandalin de sauver Fundrinn.
Les défenseurs commençaient à prendre l’ascendant sur les chevaucheurs de wargs, qui, privés de l’élan de leur charge initiale, subissaient le poids du nombre. Cependant de l’autre côté du pont, d’autres orcs, plus nombreux mais à pied, s’élançaient, suivis par trois autres montés. Les cavaliers encore enlisés commencèrent à rompre le combat pour fuir vers le village abandonné, dans le dos des défenseurs. Belnearen fut blessée à l’épaule en tentant d’en arrêter un. Irvald, de son côté, fut désarmé par celui qu’il affrontait, et, reculant, il fut victime de la vengeance d’un de ses ennemi déjà abattu : trébuchant dans un cadavre derrière lui, il tomba en arrière, à la merci de la bête et de l’orc la chevauchant. Le loup l’empêcha de se relever en posant une patte avide sur son torse et s’avança en grondant.  Mais Irvald, prit d’une rage désespérée, se débattit tant et si bien que le warg recula. A ce moment, voyant ses comparses quitter le combat, l’orc intima à sa monture de faire de même. Mais alors qu’il s’enfuyait, il planta sa lance dans la poitrine du nain à terre, qui hurla de douleur. Gurandalin s’élança vers lui, alors que la décision était prise de se replier dans le village pour ne pas être pris en tenailles. Le nain traina son compagnon, suivant le mouvement. Cependant, quand les défenseurs allèrent se mettre à l’abri derrière des bâtisses, les chevaucheurs de loups des montagnes revinrent. De part leur faible nombre, ils furent vite repoussés, et hommes et nains se préparèrent à endiguer le prochain assaut. Les maisons autour d’eux n’offraient que peu de passages pour venir jusqu’à eux, et tous étaient étroits. Le dernier côté était bordé par le ravin. Atharadan, Belnearen et deux autres hommes identifiaient les points de passage pour rejoindre l’enclos, tandis que les sept autres se préparaient à repousser l’ennemi par l’entrée qu’ils avaient prise. Irvald, lui, était étendu dans l’herbe au centre du jardin.
Avant de se jeter sur ses proies, l’ennemi commença par envoyer un pot vers elles, mais ce dernier explosa contre un bâtiment, qui s’embrasa. Alors que d’autres projectiles pleuvaient sur le village qui se transformait peu à peu en un gigantesque brasier, une poutre s’effondra sur l’une des voies d’accès au clos, la condamnant. Mais il en restait d’autres, par lesquelles les gobelins chargèrent. Fou de rage et de chagrin suite à la terrible plaie navrant Irvald, Gurandalin fut le premier à les accueillir, frappant sans retenue de son marteau à deux mains. Fundrinn le rejoignit, mais les blessures du dernier combat l’épuisaient. Atharadan et d’autres hommes prêtèrent main forte aux nains, mais tous commençaient à céder du terrain. Puis Belnearen cria que l’ennemi passait par une autre ruelle, et deux hommes allèrent en bloquer l’accès. L’un d’eux fut tué par un orc, tandis que l’autre était victime, avec son adversaire, des dégâts de l’incendie : un pan de bâtiment s’effondra sur eux. La ruelle fut bloquée, mais le dernier orc, qui avait pénétré dans le clos, chargea Belnearen, au secours de laquelle vint Atharadan. De l’autre côté, Gurandalin faisait tournoyait son marteau et le lança sur l’ennemi. Deux orcs s’effondrèrent, et un autre recula en maintenant son bras gauche contre lui. Tous les gobelins combattant à cet accès et qui le purent se replièrent.
Les flammes éclairaient les combats d’une lueur dansante et presque irréelle, et le village brûlait tel un tel un prodigieux fanal dans la nuit. La zone en devenait dangereuse pour les belligérants, car des morceaux de bâtiments s’écroulaient parfois sur eux. Ainsi, Belnearen perdit son bouclier qui s’enflamma après qu’elle l’ait instinctivement levé pour se protéger d’une tuile brûlante tombant sur elle. D’autres éléments plus gros s’effondraient dans l’enclos, et une poutre roulant vers le précipice emporta Atharadan qui combattait au bord de ce dernier. L’homme parvint à s’agripper à une saillie de l’à-pic, mais restait incapable de remonter. La femme vint l’aider, mais quelques orcs longeaient un passage entre les constructions en proie aux flammes et le ravin de façon à atteindre le jardin. Alors que le guerrière évitait un premier coup sans lâcher le poignet d’Atharadan qu’elle avait commencé à remonter, un homme vint occuper les deux orcs, lui laissant ainsi le temps nécessaire pour tracter Atharadan. Les autres tentant de passer par l’arrière voyait leur route bloquée par la chute d’un arbre en flamme.
De l’autre côté, la piétaille orque cédait la place à la charge des derniers chevaucheurs de wargs. Parmi eux se trouvaient deux grands orcs, l’un protégé par une armure lourde et maniant un imposant cimeterre, l’autre était vêtu d’ossements par-dessus sa cotte de mailles, et un crâne évoquant par sa forme ceux des dragons lui servait de casque. Shurkul, Fléau des Gabilbaruk, et Druzàg, le Seigneur des os, avaient rejoints le combat. Gurandalin, qui venait d’envoyer sa dague sur l’un des orcs, s’empara d’une arbalète trouvé sur le cadavre d’un gobelin et tira vers Shurkul, mais le carreau se perdit dans la nuit. Alors qu’il rechargeait, le Seigneur des os lançait son loup sur Fundrinn, mais ce dernier évita la charge avant de lui-même se lancer à l’assaut. Malheureusement, le nain au poing d’acier était épuisé par les combats, et son ennemi fut plus rapide. D’un rapide coup de son scramasaxe, le grand orc taillada le torse du nain, avant d’enfoncer sa lame juste sous la cage thoracique. Gurandalin, voyant le dernier des siens proche de la ruine, cria tout en tirant sur Druzàg. Le carreau fit s’effondrer le warg et son cavalier avec lui. Fundrinn, qui sentait la vie le quitter, saisit cette occasion d’emporter son ennemi avec lui, et avec un cri de désespoir, il abattit sa lame sur l’orc. Mais celui-ci ne fut que blessé. Alors qu’il aboyait un ordre dans son hideux langage pour que l’on s’occupe du tireur, le Seigneur des os se dressait à nouveau face au nain. Ce dernier mobilisa ses dernières forces pour un ultime assaut, futile et pathétique. L’orc para en ricanant. « Ta fin est venue,  Poing d’Acier » déclara-t-il avec un sourire mauvais en écartant l’épée du manchot. Toutefois, il semblait que la satisfaction d’abattre son ennemi ne serait pas donné à Druzàg. En effet, alors qu’il s’apprêtait à frapper, Gurandalin, qui avait pu se défaire de son adversaire, lui tirait dans l’épaule. Le grand orc recula avec un grondement de douleur, tandis qu’un « Attention ! » retentissait. Les gobelins reculèrent, alors qu’un pan de maison s’écroulait dans la ruelle, séparant les combattants. Alors que Gurandalin tirait Fundrinn vers le centre du clos afin de l’éloigner des chutes de décombres, le hurlement de rage de Druzàg retentissait de l’autre côté de ceux-ci.
Il devenait trop dangereux de rester ici, les effondrements risquant d’emporter les derniers défenseurs debout. La dernière issue étant un chemin descendant le long de la falaise, les survivants le prirent, trainant avec eux ceux des leurs qui n’avaient pas disparus sous les gravats enflammés. Gurandalin emmena avec eux Irvald, refusant la mort de celui-ci, tandis qu’Atharadan soutenait Fundrinn. Belnearen ouvrait la voie, le dernier homme fermait la marche.

Arrivés en bas de la falaise, sur une étendue rocailleuse au bord de la rivière, les survivants constatèrent qu’il n’y avait pas d’issue. Il n’était plus que quatre ayant encore la force de se déplacer, Irvald avait rejoint les trop nombreux nains tombés lors de cette expédition et Fundrinn ne tarderait pas à le rejoindre, malgré les soins que lui procurait Atharadan. Le mourant demanda Gurandalin et lui parla en ces mots : « Gurandalin... dis au seign… seigneur Higun... de les aider. Aider les hommes. Remets-lui mon poing... qu'il en fasse ce que bon lui semble. Et demande-lui de me pardonner, pour tous... mes échecs envers le clan. Je m'en vais rejoindre les Cavernes de l'Attente. Avant que je ne sois appelé à reconstruire le monde, faites votre possible pour préserver ce qui peut l'être... » Ainsi s’éteignit Fundrinn, dit Poing d’Acier. Il rejoignit Irvald et tous ses compagnons morts ces derniers jours.
Gurandalin détacha la prothèse d’acier ciselé d’or du vieux nain, et le bûcher funéraire dressé pour les deux fils de Mahal tombés au combat fit écho au brasier grondant consumant le village abandonné. Ce dernier brûla toute la nuit.
Le lendemain, les survivants examinèrent les chemins qui s’offraient à eux. Si les orcs n’étaient pas revenus troubler la nuit, tous craignaient que s’ils n’empruntent la route, ils ne soient rattrapés par leurs poursuivants. La décision fut prise de suivre la rivière Fongrise vers le Sud. Avec ce qu’ils purent trouver, ils construisirent un radeau et laissèrent là les ruines fumantes du village, mais leur peine resta avec eux. Peu de mots furent échangés pendant les quelques jours qu’ils passèrent à descendre le long des flots. Puis arrivés au niveau de la route de l’Est, ils se séparèrent. Gurandalin repartit seul vers l’Ouest, emportant avec lui le poing d’acier de Fundrinn. Il était parti vers le Nord avec neuf des siens, il revenait sans autre compagnon de route que son affliction. A lui revenait le devoir de compléter le récit de Balsi et de Fingin, à lui de rapporter en ered luin les derniers événements de l’expédition des landes d’Etten.

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